En effet, même si des puces électroniques seront utilisées pour identifier aisément chacun des livres (merci l'industrie de la micro-électronique !

Voir le compte rendu de ce colloque, dans lequel un intervenant canadien disait : ce genre de débat, sur (la méthode de classement) n'existe pas au Canada ! Sous-entendu la classification Dewey nous convient, on parle d'autre chose...
C'est l'illustration paloise de ce que l'on appelle dans l'industrie le syndrome du NIH = NOT INVENTED HERE. Tout ce qui n'est pas inventé ici n'est pas bon... on va faire mieux localement...Inquiétant...
Voici comment c'est justifié :
Pour Jean-Paul Oddos, chef de projet de la MIDR, le pari est de concilier les risques liés à la taille du lieu physique, et ceux liés aux exigences intellectuelles de la présentation d’un état des savoirs contemporains. Il faut rendre lisible la proposition de transmission des savoirs en articulant l’architecture, la mise en espace des collections et le système d’information.
La conclusion du compte-rendu nous concerne, nous, Palois :
Alternative à la Dewey
L’organisation de l’accès aux collections et le plan de classement des documents de la MIDR sont ensuite présentés aux participants par plusieurs membres de l’équipe projet (A. Lafon, S. Andrieu, C. Lafourcade). Dans un souci d’améliorer la lisibilité et de maintenir l’encyclopédisme de l’offre, la MIDR propose un plan de classement innovant, mais clairement limité au contexte palois. Les collections seront classées en huit pôles thématiques : Références, Science et technique, Homme et société, Vie pratique, Béarn-Aquitaine, Patrimoine, Art et littérature, Musique, cinéma et arts vivants. À ceux-ci s’ajouteront trois pôles jeunesse : Poussins, Benjamins et Juniors. Ces pôles regroupent, sans toutefois les confondre, les différents supports et facilitent les différents usages. Ce découpage s’écarte de la classification Dewey ; la cotation des documents emploie des mots (« maison », « oiseau ») et fait l’objet d’une liste validée. Le plan de classement est organisé par une structure fixe en six niveaux, la brique de base étant le sujet, correspondant à une ou deux étagères. L’équipement des documents en puces RFID permettra leur localisation rapide et facilitera les opérations de gestion. Le découpage en pôles et leur répartition dans l’espace permettent d’organiser des parcours pour des types de publics. Il s’agit bien d’une « organisation des savoirs », au-delà de l’organisation des collections par l’espace ou d’une juxtaposition des centres d’intérêts.
En conclusion, Bertrand Calenge a regretté qu’on n’ait finalement peu parlé de la Dewey à laquelle il a rappelé son attachement par pragmatisme. Il a invité à poursuivre la réflexion sur les modalités du libre accès au savoir dans nos bibliothèques. Michèle Hudon, professeur de bibliothéconomie à Montréal, a rappelé que ce type de débat n’avait pas cours au Canada où la gestion des documents est centralisée. Les études menées sur les classements par centres d’intérêts utilisés sur internet (par exemple par Yahoo) ne manifestent pas une supériorité évidente sur la classification Dewey, dont la logique structurelle, l’évolutivité, la maintenance et la pérennité restent adaptées aux besoins actuels. Elle invite plutôt à la création de liens et de passerelles entre classifications normalisées facilitant la recherche.