Le développement durable est celui qui permet, par les TEC notamment, de faire face :
- au réchauffement climatique.
- à la limitation des ressources énergétiques fossiles et en uranium
Demain, il y aura toujours de l'énergie (photovoltaïque, éolien, biomasse), mais elle sera sans doute significativement plus chère, (à part l’énergie hydraulique, qui restera bon marché).
Un mode de vie différent
Une vie plus agréable (bien sûr, chacun ses goûts, mais cela est vrai pour beaucoup de gens) : les TEC sont un lieu public : de rencontre, d’échange ; un lieu de détente et de travail aussi.
Le vélo est bon pour la santé, pas cher, et agréable.
2) Evolution jusqu'à aujourd'hui
1) l'ère Labarrère
Durant ces 30 dernières années, l'habitat s'est globalement développé de façon anarchique, ce qui conduit à une saturation automobile... c'est aussi cela le bilan catastrophique d'AL.
On va subir les conséquences de ces erreurs pendant... 50 ans : le temps de tout restructurer: abandon des logements anciens à l'écart des TEC fréquents et recentrage autour des TEC en site propre.
Il semble que par rapport à l'agglomération toulousaine, celle de Pau ait plus de 20 ans de retard dans ce domaine... pas vrai ? Ah, sacré DD

2) la mandature MLC
Décision de mettre en place des parkings relais. Cela est à l’étude.
L’ouverture du parking Aragon sur la gare va également considérablement diminuer les nuisances automobiles en centre ville.
Mais, à mon avis la politique économique et de DD manquent d’envergure pour des raisons budgétaires (la ruine dans le sport professionnel continue, nouvelle médiathèque contestable et au coût aberrant). Le développement économique risque de se faire de façon anarchique autour du futur échangeur autoroutier, ce qui favorisera donc la voiture plutôt que le train.
3) Les TEC et leur intégration
1) la LGV
Il y aura une LGV jusqu’à Bordeaux (échéance 6 ans), puis jusqu’à Dax (échéance 12 ans ?). Pau sera à 1h20 de Bordeaux et 3h30 de Paris. Puis sans doute Bayonne – Pau – Tarbes – Toulouse (échéance 30 ans ?).
Un des enjeux importants est une ligne directe Pau-Tarbes, qui réduirait le temps de parcours à 20 minutes, et créerait une entité Tarbes – Lourdes – Pau : ces 3 villes n’étant distantes que d’environ 20 minutes.
Lorsque Pau sera une métropole avec un réseau « hiérarchique » de TEC efficaces avec pour centre la gare actuelle, alors la ville aura une chance d’être intégrée dans le maillage européen de LGV car les utilisateurs des TEC seront nombreux.
Par ailleurs, une gare LGV au N de Pau serait loin du centre et des connexions avec les autres TEC, couperait un peu la ville en 2 en favoriserant le développement au Nord au lieu de le faire à côté des voies ferrées au Sud, à l'Est et à l'Ouest).
2) conséquences sur l'avion
Lorsque Pau sera à 3h30 de Paris, l’avion ne sera plus indispensable (d’autant plus qu’il pollue beaucoup plus que le train !), même si beaucoup de gens voudront continuer à le prendre.
Restera les liaisons internationales.
Dans 50 ans, quand il faudra refaire les aéroports actuels, qui viennent malheureusement d’être refaits chacun de leur côté pour cause de responsables politiques clientélistes, de la plus haute incompétence - sans aucune vision.
Alors, un seul pourra être construit, sur le plateau de Ger, et desservi par le train.
3) trains ordinaires en liaison avec les autres villes du Sud Ouest
Les déficiences actuelles :
Pau-Oloron (37 minutes) avec un plus des trains non climatisés et un voyage non confortable durant lequel on ne peut pas lire la plupart du temps. Des travaux de rénovation sont prévus, mais pas une diminution du temps de trajet.
Tarbes est à 45 minutes
Bayonne à 1h15-1h30
Toulouse à 2h30-2h50
Ces lignes sont à optimiser par quelques travaux de rénovation et l’utilisation de trains pendulaires. Elles intègrent toutes les villes secondaires sur ces axes (Orthez, Saint-Gaudens etc).
4) les TEC dans l’agglo paloise
a) Préambule sur l’agglo paloise:
Soit la situation reste telle quelle et ce sera toujours le tout voiture (pardon 90-95% des déplacements) soit les zones résidentielles, de travail, commerciales et de détente sont recentrées-densifiées et reliées par des TEC efficaces = rapides, fréquents et qui coûtent pas trop à la collectivité car largement utilisés.
Cela nécessite des transformations importantes dans l’habitat, les TEC (bus, tram ? et train), des pistes cyclables, et une évolution des… habitudes de tout un chacun ; avec des objectifs élevés: face au problème du réchauffement climatique, les objectifs du genre 5% d'émission de CO2 en moins dans 10 ans sont dérisoires.
Actuellement, dans l’agglomération paloise, mes TEC ne sont pas un mode de déplacement pour le plus grand nombre. C'est le mode de déplacement des pauvres. Pour preuve: 83% des trajets-voyageurs sont payés par la ville, pour des raisons de solidarité.
Par ailleurs, quand des bus passent... vides à certains moments, ce qui n'est pas très écologique.
Les TEC doivent être « gratuits » pour être attractifs.
Un bilan carbone s’impose afin de contrôler l’efficacité de cette politique
Quel est le nombre de km-voiture parcourus dans l'année, chaque année sur le territoire de la commune ? en centre ville ? dans le centre ville piéton ?
Avec impact nouvelles routes, nouveaux TEC: bus en site propre, redéveloppement du train, nouvelles pistes cyclables.
L'empreinte écologique du palois sera comparée à celle du français et du bordelais ou du tarbais par ex.
Une communication importante sur les TEC
Communication sur un comportement écologique et surtout sur les économies par rapport à la voiture, car pour beaucoup de gens, c'est l'argument le plus fort, il est possible de changer les mentalités.
b) tramway à Pau
Un vrai tramway (pas un tram gadget fou sur pneus, à roues carées) de la gare au rond point autoroute pourrait avoir un sens.
100 M€ à la louche, c'est vrai que c'est beaucoup, trop peut-être, mais ça serait un élément très structurant pour la ville.
(à titre de comparaison: 180 M€ ont été gaspillés dans le sport pro ; 20 M€ dans une médiathèque haut de gamme + 6 M€ dans celle de Lons, qui fait double emploi)
L’axe Sud – Nord passerait par les points clés : gare (standart et TGV) - centre - université (+ parc d'activités et cité administrative) - connexion autoroute (= le parking relais le plus important). Cela est une évidence.
Des bus en site propre peuvent aussi faire l’affaire.
La gare a un rôle central, et les connexions doivent être immédiates.
Cet axe pourrait être prolongé par une nouvelle route au N (ou un élargissement de la route actuelle) avec une ou deux voies de bus en site propre (mais bus un peu moins fréquents que dans l'axe principal) avec connexion immédiate, de la connexion autoroute à Serres Castet et l'aéroport en passant par la zone industrielle.
c) bus ou train pour l’agglo et le Béarn
Une ligne de bus en site propre Est-Ouest est-elle vraiment pratique et judicieuse ? A l’Est, un parking relais à Auchan est « pressenti ». A l'OE: la gare de Lescar, également près de "Quartier Libre" serait un parking relais intéressant, et donne accès, depuis le centre, à un vaste centre commercial.
Liaisons fréquentes dites « trains cadencés » Gan – Jurançon (parking relais) - Pau Sud – Pau cf Cap Brasos.
Pour le Bus, Lons - Billère - Pau, route de Bayonne, où l'habitat est dense est plus proche de la route que de la voie ferrée.
Vu que la route est étroite et qu'il faut une voie de chaque côté pour les voitures, les bus pourraient se partager un couloir en site propre au milieu. Ils pourraient être reliés entre eux de façon à connaître le positionnement de chacun, et aux croisements, l'un se met sur la file avec les voitures pour laisser passer l'autre.
Des bus dans les vallées béarnaises : de Gan au Pourtalet et de Bedous à Canfranc (train jusqu’à Bedous). Idem à partir de Lourdes, qui n’est pas bien loin (25-27 minutes en train). Ces lignes seraient utilisées par les habitants des vallées, les promeneurs locaux et les touristes.
d) une complémentarité TEC-vélo
Le moyen de transport train + bus + vélo (pliable) paraît un moyen de déplacement d'avenir.
Le seul pb est le vélo quand il pleut. Sur le coup, l'exemple allemand, de faire un vélo sous la pluie avec un parapluie, ne m'a pas convaincu.
Mais c'est sans doute une question psychologique, comme le passage de la voiture au vélo quand il fait beau, dont se réjouissent tous ceux qui s'y mettent en se demandant pourquoi ils ne l'ont pas fait plus tôt.
Par contre, plus sécurisant de faire du vélo avec un parapluie sur une piste cyclable, ou du moins, sur une bande cyclable.
Des aménagements pour le vélo
Les ronds points sont très dangereux pour les cyclistes: les voitures qui viennent de l'intérieur du rond point coupent souvent la route au cycliste qui est sur l'extérieur du rond point, la piste cyclable dessinée dessus ne change rien au pb ; personnellement, j'ai failli me faire couper en 2 plus d'une fois. Quelle solution, sinon mettre des caméras sur les rond points à forte circulation, et des PV aux voitures qui serrent de trop près les cyclistes ?
Il y a urgence à construire des pistes cyclables protégées et à promouvoir la circulation en vélo par les axes secondaires. Le partage des trottoirs entre piétons et cyclistes paraît souhaitable, comme ça a été fait devant le lycée St Cricq. Pas compliqué pour le cycliste de rouler doucement quand il y a des piétons. Là où les piétons sont nombreux: en centre ville, la question de la cohabitation de se pose pas puisque les rues doivent être à accès limité aux voitures.
Garages à vélo ou parkings surveillés par des caméras.
5) la voiture toujours
Elle ne serait pas « interdite » : elle est parfois indispensable, et il y aura même des voitures électriques ! Mais les TEC et l’usage du vélo seront promus.
Ceux qui passent de la voiture aux TEC efficaces et au vélo regrettent en général uniquement… de ne pas l’avoir fait plus tôt.
L'idée est quand même de pouvoir vivre sans voiture.
4) Densifier les lieux de vie près des TEC
1) l'habitat
Les parkings extérieurs et petits jardins communs: une erreur stratégique ?
Une réserve sur ces nouveaux ensembles immobiliers à destination des revenus modestes: les parkings sont extérieurs pour ne pas grever le coût. En plus, il paraît, je ne sais pas si c'est vrai, qu'une voiture qui "dort dedans" tient plus longtemps qu'une voiture qui "dort dehors", sans compter la place que cela prend, l'aspect inesthétique, le risque de vol, et le fait qu'en été, il est désagréable de rentrer dans une voiture dont la température intérieure est de 60°...
Les nouveaux habitats avec des parkings extérieurs et des petits jardins prennent beaucoup de place.
Vaut-il mieux cela ou des zones denses, comme en centre ville, - avec parking souterrains et sans jardins ou peu, pour être efficacement reliées par les TEC, par lesquels on peut accéder à des vrais parcs agréables, plutôt qu'une pelouse avec 3 fleurs devant son appartement, qui n'est pas plus agréable que ça. Ou même faire des petits parcs à qqes centaines de mètres des pôles résidentiels.
Un habitat dense signifie aussi la proximité des écoles et des petits commerces.
Les quartiers de villas (Trespoey, le Buisson etc) resteront ce qu'ils sont. Leurs habitants prendront soit le vélo jusqu'à un arrêt de bus (ou leur travail), soit leur voiture.
Certains espaces autour des gares de Nay et de Gan (et Lescar...) pourraient également être "rasés" et densifiés.
Erreurs récentes:
De grandes zones résidentielles se développent à Billère et à Lons loin des possibles lignes de bus en site propre ou du train, qui ne peuvent être desservies que par des lignes de bus classiques.
Un espace de bi-cross sur le couloir N-S. Alors qu'il faut densifier cet axe. Cet espace aurait pu être fait ailleurs et là, à la place, des logements.
Turboméca inaugure une nouvelle usine, qui, il me semble aurait pu être plus près de l’ancienne gare de Bordes…
Le Conseil Général prend trop d’espace dans cet endroit privilégié. Il n’avait pas besoin de grandes cours et d’un parc.
Les archives haut de gamme, à un endroit stratégique près de la gare.
2) les locaux professionnels
Les parkings extérieurs diminuent également la densité des parcs d'entreprises et les zones commerciales.
Nouvelles zones économiques peuvent être crées près des voies ferrées, avec de nouvelles gares si nécessaire.
Plutôt que des villes nouvelles, qui seraient un peu des villes dortoirs, malgré tout, et sans âmes (cf St Quentin en Yvellines), des zones économiques nouvelles (usines, bureaux...) avec arrêt de train ("gratuit") - sur les trajets Pau - Nay / Buzy / Artix, si le grand Pau devait attirer davantage d'entreprises. Les possibilités de développement si nécessaire sont grandes, et dans un schéma parfait de DD.
Bien sûr, la zone près de la gare de Pau, à Pau et à Gelos, est un lieu très privilégié pour les activités professionnelles, de loisirs (stade d’eaux vives, piscine olympique, parc des berges du Gave), cf Cap Brasos.
5) Le Grand Pau: une nouvelle entité administrative (malheureusement) nécessaire
La problématique des TEC dans le Grand Pau dépasse le cadre de l’agglomération actuelle.
Cette problématique s’étend jusqu’à Nay, Buzy, Artix, voire Orthez.
Une entité doit regrouper l’agglo de Pau jusqu’à toutes les communes accessible en 20 minutes maximum en train.
En parallèle, il doit y avoir une diminution effective du nombre de fonctionnaires dans les autres administrations, suite aux services transférés.