golden = jerlau = même combat : démontrer l'indémontrable.
Il y a des parallèles odieux. Celui fait avec Hitler l'est probablement plus que tout autre. Car le nazisme obéit à une idéologie à laquelle nulle autre fut jamais et n'est comparable. Pas même le fascisme, évidemment. Retournons à nos livres d'Histoire pour nous convaincre que ces régimes sont fondamentalement différents. Et les fascismes, pas plus que les régimes dictatoriaux qui marquèrent les nations latino-hispaniques du XXe siècle de l'Espagne à l'Argentine, ne sauraient jamais être comparés au régime nazi, ni dans leur idéologie fondatrice, ni dans leur déroulement ni, pour finir, dans leur chute. Le nazisme a cela de caractéristique qui lui est intrinsèquement lié, qu'il ne pouvait finir que dans la sauvagerie des guerres qu'il avait lui-même provoquées. Pas de l'intérieur. La dictature franquiste ne fut jamais hégémonique. La mort du dictateur fut la mort du régime, c'est dire que ses fondements n'étaient en aucun cas idéologiques.
ATTENTION : je ne défends ni ne soutiens rien. Je compare, je tente de faire comprendre la différence entre l'absolu intolérable et l'horreur absolue.
Même Pol Pot, pourtant le plus proche dans l'horreur d'Hitler ne peut lui être comparé : il extermina son propre peuple, alors que le nazisme, au contraire, aspirait à magnifier la
race arienne (considérant que les juifs allemands n'étaient pas de vrais allemands etc. je ne refais pas le chapitre).
Il est difficile aujourd'hui de lire
Mein Kampf. Heureusement et malheureusement. C'est édifiant : tout y est. Toute la suite y est. Toute l'horreur de la suite y est dans toute son horreur. Théorisée, décrite, planifiée. Jusqu'à la
solution finale. C'était bien avant 33 !
Voilà pourquoi cette analogie est insupportable à un démocrate français de 2008. Rien dans la démocratie française, dans les institutions de la Ve République, dans l'usage que nos politiciens en font, dans l'état de la société française, dans l'ordre social, économique, culturel et intellectuel français, rien ne peut être rapproché de l'Allemagne de 1933, 1931, 1918 qui sont les années charnières de la montée du nazisme.
On aura compris que je suis loin de défendre un parti politique, un homme politique, une politique, de quelque bord qu'ils puissent être. J'imagine que ceux qui nous gouvernent comme ceux qui y aspirent ont pleinement conscience que leur génération est celle des seconds voire troisièmes couteaux, que leurs maigres talents ne sont pour pas grand chose dans leur ascension, leurs victoire et même leurs défaites. Après les talents qu'on aima ou pas des Giscard, Mitterand et Chirac, ceux de Royal et Sarkozy ne se sont manifestés que par défaut.
Mais leur médiocrité ne justifie pas qu'on les affuble de torts qu'ils n'ont pas, surtout quand ces torts sont ceux-là. Non, Sarko n'est pas Hitler. Pas plus celui de 1918 que de 1944. La comparaison est odieuse, je le redis, honteuse et inacceptable par un esprit d'un tant soit peu de bon sens et d'honnêteté. Il faut bannir ces arguments... de chiottes.
J'aurai cédé à la tentation malsaine du jugement avec ce "
de chiottes". Tant pis. On ne se refait pas en trois paragraphes, juste pour quelques margoulins fussent-ils patous ni palois.
