les amis du Fouquet' s
Vval a écrit:Il y a une dizaine d'années j'ai acheté une quantité importante de plancher flottant en Espagne .
Pas loin, à Irun, du plancher fabriqué en France, vendu HT 27% moins cher !
Acheté HT grâce a la TVA intracommunautaire, les artisans qui font leurs emplettes de l'autre côté de la frontière sont légion ! Même livré c'était en dessous du prix pratiqué chez nous !
On gagne quoi a taxer le boulot ?
Oscar a écrit:Tiens, Jerlau, parlez-nous du travail au noir. N 'est-ce pas le moyen de ne pas affecter de charges au salaire productif et d'améliorer la compétitivité des PME ? Une pratique courante dans nos contrées non ?
Oscar a écrit:Non ne réveillez surtout pas Bayrou, Jerlau. Il rêve éveillé.
Juste quelques précisions. Je sais que vous les aimez bienNe vous fixez pas sur les différences de CA produit/tête entre les petites et les grandes entreprise, ça n 'a pas de sens. Pourquoi ? Si vous avez une PME de micro mécanique travaillant pour l' aviation et employant 5 personnes, vous vous en sortez avec 100K€ de CA par employé environ. Soit un CA de 500K€. Il est exact de dire que chez EADS, le CA par tête sera bien plus élevé. Mais n 'oubliez pas que ce CA contient celui de la PME sous-traitante citée plus haut. Il faut donc raisonner en termes de valeur ajoutée et pas en terme de CA. Vous verrez que dans ces conditions, l 'écart mesure plutôt la différence de productivité, toutes choses égales par ailleurs et qu 'il n'y a pas de raisons de trouver de grosses différences, sinon plutôt à l'avantage des PME.
Dons la théorie des petits malins et des gros méchants n 'est probablement pas la bonne.
Mais disant cela, Oscar, vous ne pouvez que vous convaincre que le salarié d'une grosse boîte n'est que le revendeur de la haute compétence de la nuére de petites boîtes qu'il exploite dans son environnement ( et je ne suis pas communiste )
Ni Apple ni Microsoft ne sont (et n'ont jamais été, sauf peut-être Apple des débuts, et encore...) de grands parangons d'innovation technologique. Ils commercialisent des technologies moyennes, voire médiocres, mais avec une puissance marketing et des méthodes commerciales redoutables
Oscar a écrit:Et puis des marketeurs de génie qui durent en vendant des technos pourries, je n 'en ai jamais rencontrés.
Oscar a écrit:Ce que vous dites n'est pas faux. Lorsqu'une entreprise est numéro 1 sur son marché elle devient forcément plus conservatrice, tout simplement parce qu'elle n'a pas de droit à l 'erreur. Elle va donc intégrer une dose d'innovation dans le produit suivant, mais pas trop, afin de ne pas risquer de surprendre sa base de clientèle. Elle devra aussi tenir compte de son outil industriel qui est rarement très flexible. C'est ainsi par exemple que les fabricants d'autos ne peuvent que faire semblant de rechercher des solutions alternatives à la voiture à essence. A supposer qu 'il y en ait, ils seraient incapable de se reconvertir à court terme. Le nouveau venu, lui, peut et doit même prendre tous les risques. Il ne risque que sa vie, mais elle ne vaut pas encore grand chose..
Là ou par contre je ne vous suis plus, Jerlau, c'est quand vous succombez une nouvelle fois à la théorie du complot en confondant un jeu réel de contraintes parfaitement expliquables, avec une volonté stratégique. C'est chez vous une sorte de tropisme qui nuit à la qualité de votre raisonnement.
Les imperfections de la voiture nécessitent un réseau après-vente, certes. Et puisqu' il en faut un, il est associé à un réseau de vente, certes. Mais je vous assure que si les constructeurs savaient faire des voitures parfaites ils ne s'en priveraient pas. Ils sont d'ailleurs sur la bonne voie ce qui justement pose de graves problèmes à leurs réseaux et remet aujourd'hui en cause leur distribution.
C’est à l’aune de ces principes qu’on comprend le développement d’IBM, Microsoft et d’autre boites. Dans les années 70/80 IBM était très en retard technologiquement avec ses IBM3, 34,36,38. Mais IBM a fait pourtant un carton terrible. Ces machines étant improbables, elles ont générées des besoins de compléments immenses, et il y avait alors beaucoup de prescripteurs car ils y trouvaient beaucoup de travail à faire et des contrats intéressants. MicroSot a fait de même. Bill Gates avaient compris le système dès le début. Son système était déjà très en retard à la fin des années 70 par rapport à d’autres systèmes. Mais il a su ne faire que ce qu’il fallait juste pour apporter quelques intérets aux IBM3X ( le traitement de texte !) et le système MicroSoft étant tellement incomplet, il a généré une multitudes de programmeurs qui étaient autant de vendeurs. Et MicroSoft a survécu
Oscar a écrit:Lorsque les premiers microprocesseurs dont la puissance était ridiculement faible, sont apparus, il s'est trouvé des types comme Bill Gates et Steve Jobs mais d'autres aussi, y compris en France d'ailleurs, pour imaginer pouvoir libérer les utilisateurs individuels de la toute puissance des main frames à partir de ridicules petits PC.
Oscar a écrit:Nous sommes d'accord. Gates a vu avant tout le monde que l' avenir était dans le soft et pas dans le hard. Ce genre de vision n 'était pas du tout partagé à l 'époque.
Attention, ne confondons pas Digital Research, le créateur du CPM (issu d' un ingénieur de chez Intel Gary Kildall) avec Digitel Equipment le créateur du PDP. Ce malin de Gates a effectivement largement pompé le CPM (et pour cause, il fonctionnait avec le microproc d' Intel, contrairement à l' Apple) et en a vendu la licence à IBM qui courait comme un perdu derrière le train en marche (PC-DOS) tout en licenciant tous les autres sous le branding MS-DOS..Embrace and enlarge , la devise de Bill.
Supériorité du marketing stratégique sur l 'innovation pure ? Je dirais que oui..Fabuleuse réussite en tout cas.
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