La "proposition" de remplacer une partie des cotisations sociales allant au système par répartition par des cotisations individuelles à des systèmes par capitalisation ne vise en rien à améliorer la situation de l'emploi, comme revendiqué en tête de message. On ne voit d'ailleurs pas comment ce serait possible. On est donc en présence d'une pure position idéologique.
!Et Oscar nous sommes toujours en attente de la fin de votre histoire sur les tomatiers
Oscar a écrit:Si transférer une partie du système providentiel sur la responsabilité individuelle est idéologique, soit...tout ce qui n'est pas socialiste est donc idéologique. Faire semblant de ne pas voir que c'est un moyen de réduire le poids des charges sociales (le sujet de ce topic) c 'est socialo-simplet.
Vous pouvez prendre note de cette nouvelle case afin que tout soit bien rangé
Grégoire sera sans doute interessé d'apprendre que seuls les fonctionnaires peuvent disposer dans ce pays d'un système de retraite par capitalisation. La Prefon.
Oscar a écrit:Chers amis, désolé, mais j' interviens ici á partir d'un mobile et depuis l'étranget. Impossible de me lancer dans de longs argumentaires
@Pierre: nothing personal of course, mais vous ne manquez pas de souffle lorsque vous vous donnez des airs de neutralité politique. Ce forum est assez clairement positionné à ce point de vue. Et je me réjouis de voir le nombre de vos contradicteurs y progresser. Tiens pour vous donner un exemple de votre mode de pensée neutre...Quand je parle de reporter une partie des charges sociales sur les salariés c'est bien entendu que je pense inévitable de leur faire prendre en charge à titre personnel ce report. Une idée tellement pornographique que vous ne pouviez l'imaginer, bien sûr. Et pourtant lorsque des salariés de plus en plus nombreux se verront contraints d'accepter des diminutions de salaires pour conserver leur emploi, c'est bien ce qui leur sera imposé. Alors autant leur permettre de maîtriser leur destin au moins partiellement et librement. Comme vous l'avez remarqué, le collectivisme c'est pas vraiment mon truc. Comme vous vous en êtes gaussé, il m'arrive aussi de penser que la loi du marché n'est pas universelle, mais que ne pas en tenir compte est tout simplement stupide et suicidaire. Et puis je n'ai aucun problème pour dialoguer avec des
Neo-Maoqui ne se sont pas investis en guides de pensée universelle.
Oscar a écrit:@Pierre: nothing personal of course, mais vous ne manquez pas de souffle lorsque vous vous donnez des airs de neutralité politique.
Quand je parle de reporter une partie des charges sociales sur les salariés c'est bien entendu que je pense inévitable de leur faire prendre en charge à titre personnel ce report. Une idée tellement pornographique que vous ne pouviez l'imaginer, bien sûr.
Et pourtant lorsque des salariés de plus en plus nombreux se verront contraints d'accepter des diminutions de salaires pour conserver leur emploi, c'est bien ce qui leur sera imposé. Alors autant leur permettre de maîtriser leur destin au moins partiellement et librement.
Librement ??
A d'autres... Qui va librement choisir de ne pas cotiser pour préparer sa retraite ? "Je maîtrise mon destin : j'ai décidé que je serai misérable une fois à la retraite"...
Sceptique a écrit:Librement ??
A d'autres... Qui va librement choisir de ne pas cotiser pour préparer sa retraite ? "Je maîtrise mon destin : j'ai décidé que je serai misérable une fois à la retraite"...Pierre
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C'est justement parce qu'ils ne sont pas des idiots que les Suédois menés par leurs syndicats ont accepté (y compris les fonctionnaires) de passer à un système de retraite par répartition.
Mais attention en Suède ce n'est pas celle totalement inégalitaire-Sécu. Les syndicats suédois ont choisi une répartition où chacun bénéficie essentiellement de points cotisés par lui-même. Donc un système qui généralise motivation et responsabilité individuelle pour se préparer sa retraite.
Et ça semble assez proche des retraites complémentaires françaises obligatoires ARRCO mais où on cotiserait dès le 1er euro de salaire.
Qu'ensuite le salarié se fasse sa retraite d'une façon ou d'une autre, c'est un autre sujet. Même si les charge sociales disparaissent des prix de revient, il y a pléthores de possibités pour obliger, inciter un salarié à prendre une méthode ou une autre. Ce sujet me semble totalement secondaire par rapport aux masses de fric consommées par le chômage, ( 80 milliards chaque année ?) et par rapport au manque à produire( 700 milliards chaque année ?) C'est comme si on discutait du sel et du poivre pour cuire un oeuf, alors que les poules seraient en voir de disparition ultra-rapide !
Bayard a écrit:Qu'ensuite le salarié se fasse sa retraite d'une façon ou d'une autre, c'est un autre sujet. Même si les charge sociales disparaissent des prix de revient, il y a pléthores de possibités pour obliger, inciter un salarié à prendre une méthode ou une autre. Ce sujet me semble totalement secondaire par rapport aux masses de fric consommées par le chômage, ( 80 milliards chaque année ?) et par rapport au manque à produire( 700 milliards chaque année ?) C'est comme si on discutait du sel et du poivre pour cuire un oeuf, alors que les poules seraient en voir de disparition ultra-rapide !
Et les 1.000 milliards d'euros qu'on n'a pas mais qui sont consommés d'avance pour les retraites des fonctionnaires actuellement en poste.
On en fait quoi? Y'a plus Maddox pour en faire du fric
Que pensez vous de la suppresion complète des charges et de leur report vers une TVA à 60% , ordre de grandeur ?
Bayard a écrit:Monsieur Jerlau
Je vous laisse à votre phantasme. Certain cherchent la pierre philosophale, vous la TVA-Jerlau-express. Je ne vais pas me lancer sur un cours d'économie que vous récusez par avance!Que pensez vous de la suppresion complète des charges et de leur report vers une TVA à 60% , ordre de grandeur ?
Vous ne seriez pas payé des fois par une industrie qui tire ses revenus exclusivement de l'export pour trainer ce nanard? Un marchand d'arme ou un avionneur vit de l'export; il aimerait le tout TVA puisqu'il n'y a pas de TVA sur les ventes à l'étranger...Des accointances du côté d'Aerospatiale peut-être? A moins que ce soit une cimenterie qui ne produit pas un seul sac pour le marché français
Mais ça paraît sympathique (sur le papier au mieux) en première approche, enfin tant qu'il n'y a pas TVA de rétorsion chez les partenaires qui ne vont pas se laisser faire au détriment de leurs propres industries. (Vous n'êtes peut-être pas assez cultivé en économie pour avoir étudié un problème similaire ancien: la guerre des taxes à l'importation pour "coincer" les produits trop concurentiels, dont on n'est + ou - sorti qu'il y a 15 ans)
Dans une monde d'échange le balancier vous revient vite dans la g...
si vous le pensez...un magnifique complexe de supériorité ! Vous êtes un excellent cheval se promenant dans la prairie en sentant les fleurs
Bayard a écrit:si vous le pensez...un magnifique complexe de supériorité ! Vous êtes un excellent cheval se promenant dans la prairie en sentant les fleurs
après des années dans la compétition (qu'elle soit nationale et internationale) il y en a apparemment quelques uns sur ce forum à être trop pragmatiques pour un manieur de concept comme M. Jerlau.
Des entreprises françaises n'arrivent plus à surnager dans la concurence, quand leurs homologues d'Allemagne développent leurs exportations. Les charges sociales suffisent-elles à justifier l'écart; une explication Maître Jerlau?
Que pensez-vous effectivement de la préemption de 1.000 milliards d'euros effectuée sur la richesse nationale pour payer les retraites de ceux (les fonctionnaires et consorts) qui sont garantis par leur statut doré sur tranche, sans se préoccuper de ce qui restera à partager pour ces pauvres c...ons qui ont travaillé dans le privé?
Bonne chance à M. Jerlau, mais il arrive trop tard dans un monde où les gouvernements n'ont plus les moyens ni la volonté de fournir des béquilles aux entreprises non compétitives ou pour garantir à tous sans distinction 25 ans de versement de retraite des "vieux travailleurs". Les syndicats font le choix de privilégier leurs mandants fonctionnaires; alors ça s'annonce mal pour tous les autres, enfin pour nous
PS: Jerlau a-t-il déjà pris le risque personnel de manager une petite structure (hors services) sans adossement à un financier-tiroir caisse? qu'il s'y essaye et on rediscutera compétitivité
Oscar a écrit:Ce qui me semble comparable c'est de tenter de mesurer pratiquement les effets pervers d'une baisse artificielle de la part de la main d'oeuvre dans les coûts de production. Dans ce cas particulier, le recours massif au travail au noir revient en fait au même, puisque ce travail n 'est pas frappé de charges. J 'avais indiqué qu' une des conséquences de la mise en oeuvre de la TVAS serait une forte augmentation de la main d'oeuvre immigrée du fait d' un report des capacités productives vers des activités intensives en travail. J 'en vois ici une application concrète.
Ce qui n 'empêcherait pas les articles ainsi produits, en l 'occurence des vêtements made in Italy, d'être diffusés sur le marché par des voies régulières après paiement de la TVA, quel qu 'en soit le taux.
En conclusion, si nous espérions nous protéger de la concurrence étrangère avec la TVAS, sans baisser effectivement nos prix de revient, nous nous verrions immédiatement envahis par des ateliers chinois ou autres, employant de la main d'oeuvre immigrée à très bas coût. Jerlau en avait conclu que ce n 'était pas grave et que celà créerait de l 'activité économique...Peut-être mais sans doute pas hélas pour les chômeurs français, ni pour nos systèmes de welfare.
Oscar a écrit:Cher Jerlau, vous avez la fâcheuse tendance de prendre ce qui n 'est qu 'un exemple, une illustration, une citation soit pour le reflet de ma pensée soit pour une sorte d'argent comptant, sans prendre un peu de hauteur. Théorisons plutôt à partir de cet exemple. Le secteur de l 'habillement Italien est en quelque sorte un laboratoire vivant de vos idées. Le travail en noir y règnait et y règne encore en maître et à très grande échelle, sous l 'oeil tolérant de l 'administration italienne. Ce qui a permis à l 'industrie italienne de rester compétitive un temps. Et puis lorsque même à ces conditions, le prix de la main d'oeuvre locale est devenu trop élevé, les industriels italiens ont eu la bonne idée de privilégier la qualité à la quantité en montant en gamme et en se concentrant sur des produits de luxe à forte marge.
Si on s'arrête ici, nous sommes bien dans l 'hypothèse que vous préconisez, à savoir, protéger l 'emploi local en cessant de lui imputer des charges sociales. (Je me moque pour le moment de l'impact de la TVA ou TVAS qui est neutre ici). Ce n 'est ni légal ni officiel, mais ça marche pareil. Ce que vous appelez "la rentabilité du travail" a été abaissée de 30% par rpport à la France par exemple. Les producteurs chinois se sont donc trouvés incapables de pénétrer depuis chez eux le marché italien protégé à la fois par des coûts de main d'oeuvre peu élevés et par la technicité de leurs produits. Comment ont-il réagi ? Et bien en venant affronter les Italiens chez eux, en leur opposant des coûts de main d'oeuvre encore plus réduits et une productivité bien plus élevée le tout avec les mêmes règles du jeu, pas de charges sociales.
IUl y avait quelques 6500 entreprises de textiles à Prato en 2001. Il en reste 3000 actuellement qui tentent de survivre contre 3200 entreprises chinoises. Ces derniers, non contents de leur prendre leur marché sont en train de détruire le label Made in Italy qu 'il avait fallu tant de temps pour faire briller, en le collant sur des vêtements low cost fabriqués en Italie à partir de tissus venus de Chine, les tissus italiens étant trop chers...Une terrible régression et un désastre qui me rappelle mon histoire de tomatiers, mais en vrai cette fois.
Voilà, j 'ai fait de mon mieux pour être clair. Mais je ne suis pas prof et vous tenez tellement à votre Maître à danser (Chazo..) que je ne vous aurez sans doute pas convaincu cette fois encore. Mais chacun jugera..
Oscar a écrit:Je vous ai déjà répondu mais si vous insistez et à supposer que votre tsunami nous ait amenés préalablement à sortir du G20, de l ' Europe puis à réactiver le Franc et nos gabelous, non sans avoir modifié les règles de la comptabilité publique...(ouf), nous obtiendrions ceci:
1) un transfert de nos productions vers des productions exportables et à à fort contenu en main d'oeuvre susceptibles de maximiser notre avantage artificiel (une conséquence de la modification de la part relative du capital vs le travail dans la constitution du prix)
2) une tension sur le marché du travail aboutissant à une baisse relative du chômage mais surtout à forte demande de main d'oeuvre immigrée, compte-tenu de l 'inadéquation de notre offre de travail à la demande nouvellement créée de jobs peu qualifiés
3) une augmentation immédiate des prix des produits importés dont la production ne pourrait plus être transférée en France (produits à forte intensité en technologie et en capital)
4) le retour de l 'inflation
5) la baisse des cotisations sociales et la ruine du système de protection sociale
6) l 'exode d' Oscar
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