Et dans les 20 ans qui viennent, qu'est-ce qui nous attend ? La crise financière actuelle ne doit pas faire oublier qu'il y a 6 mois le pétrole atteignait 150$ le barril. Il y reviendra, sans doute plus vite qu'on le croit, et ne s'arrêtera pas là. Avec la fin du pétrole abondant, l'énergie coûtera de plus en plus cher, c'est inéluctable. Quelles conséquences pour nous ? D'autres façons de se déplacer ? Le retour du train ? La relocalisation de la production industrielle ? Il faudra être prêt, et ceux qui auront anticipé ces changements souffriront moins que les autres. Pau peut-elle compter sur les grands groupes sur lesquels elle se reposent depuis longtemps ? Total, Turbomeca... L'indien Mittal a mangé le français Arcelor tout cru il y a quelques temps. Le texan Celanese a annoncé qu'il retirait ses billes de Lacq. Aujourd'hui, le chinois CNPC pourrait racheter cash le français Total, seules des considérations géopolitiques le retiennent. Mais demain ? Le centre scientifique et technique de Total à Pau déplacé à Pékin, Houston, ou Singapour, Turboméca à Bombay, c'est possible. Il restera aux béarnais un magnifique stade de kayak en béton... A moins que d'ici là on ait favorisé le développement de réseaux de PME dans tout le Béarn. On aimerait bien entendre tous nos politiques locaux sur ces sujets, d'ailleurs !
Résumons : d'un côté nous avons un centre-ville en état de réanimation, de l'autre le besoin de préparer le Béarn aux changements de l'horizon 2020-2030. Le lien entre les deux ? On l'a sous les yeux depuis le bd des Pyrénées: la Porte des Gaves. Une gare et une friche industrielle de 60ha aux portes du centre-ville. Une gare pour irriguer tout le Béarn depuis Pau, et pour irriguer Pau depuis tout le Béarn. Une friche industrielle où il y a eu de la vie, et où il pourrait y en avoir à nouveau. Tout cela est une chance extraordinaire pour Pau : quelle ville peut se targuer d'avoir 60ha où elle peut décider de faire ce qu'elle veut, à deux pas du centre-ville ? Imaginez le centre-ville aujourd'hui si université, zénith, etc, avaient été installés là ! Mais heureusement on a une session de rattrapage. Et deuxième chance, les finances de la ville sont à ce jour relativement saines (au prix certes d'une pression fiscale élevée), ce qui devrait permettre d'investir pour l'avenir.
La prochaine fois nous verrons ce que l'on peut en faire. Mais si vous ne pouvez pas attendre vous pouvez dès maintenant lire tout Cap-Brasos

viewtopic.php?f=19&t=349
download/file.php?id=253